D’île en île

De la côte continentale espagnole à Barcelone en passant par les Baléares à bord du yacht à moteur «Azura» de 23 mètres de long: bien que les touristes soient souvent légion, la région abrite aussi de nombreux endroits paisibles.

Après les côtes verdoyantes de l’Andalousie, le paysage change désormais à vue d’œil, de plus en plus marqué par des falaises brunes et escarpées, faisant parfois presque penser à un ­paysage lunaire. Les traces de la «civilisation touristique» se font elles aussi apparentes, avec des bâtiments toujours plus denses, plus hauts et plus laids. En passant devant elles, les silhouettes des métropoles touristiques telles qu’Alicante ou Benidorm font presque penser à New York. Bien que la ­comparaison soit exagérée, difficile de parler ici d’un quelconque charme maritime. Et cela vaut également pour les ports de plaisance de la région, qui sont souvent grands, modernes et impersonnels. Bien qu’il faille un peu de chance pour dénicher ce côté «mignon» que nous apprécions tant, c’est exactement ce que nous trouvons à la Marina del Este – un joli petit village portuaire à 75 ­kilomètres à l’est de Málaga, qui offre même une place où nous pouvons nous amarrer en long. Tout est simplement parfait: l’emplacement, l’abri, la place – et l’attitude. Étant donné que le bureau portuaire est fermé le dimanche, nous sommes accueillis par le pompiste de la ­station-service, qui parle non seulement quelques mots ­d’anglais, mais se montre de surcroît extrêmement sympathique. Et, au moment de payer la facture au bureau portuaire le lendemain matin, je suis même accueilli en allemand par une aimable dame qui a passé un an à Greifswald dans le cadre du programme d’échange européen Erasmus…