La Suisse – fameuse exception
La modification l’année dernière de l’ordonnance sur la navigation intérieure (ONI) ne fait pas l’unanimité. Avec la norme de flottabilité de niveau 75 N requise, la Suisse poursuit une orientation particulière dont les qualités et les défauts sont discutables. Le bel été 2015 aura en outre prouvé que pas tous les amateurs de sports nautiques savent exactement de quoi il s’agit.
Avec la possibilité de louer une planche partout où il y avait de l’eau, difficile cet été d’échapper au stand up paddle (SUP). De la même manière que les promeneurs ou les nageurs, les amateurs de SUP adoptaient les attitudes les plus diverses: certains se tenaient debout sur la planche avec un calme stoïcien alors que d’autres s’exerçaient à de périlleuses manoeuvres. Pour leur part, des groupes organisaient des courses de SUP au milieu du lac ou près du rivage, tandis que les plus grandes rivières sont également devenues le théâtre de «paddling» intensif. Aujourd’hui, toujours plus de passionnés de ce nouveau sport s’achètent une planche. On pouvait donc observer ces «paddlers» en notant au passage que tous ne portaient pas de gilet de sauvetage. A vrai dire, l’obligation de porter un gilet ne va pas vraiment de soi car, après tout, il n’est pas nécessaire d’en porter un pour nager. Ce flou a donc poussé la police cantonale zurichoise à clarifier la situation dans un communiqué publié sur Facebook: «Les pratiquants de SUP tombent dans le groupe des canoës, qui est un sous-groupe des bateaux à rames.» Ils sont donc considérés comme équipements sportifs et, de ce fait, toute personne doit être équipée d’un gilet de sauvetage lorsque l’on s’éloigne du rivage (300 m) ainsi que sur les cours d’eau.