Les îles du printemps éternel

Alors qu’elles n’étaient qu’une escale pour Christophe Colomb, les îles Canaries
sont devenues pour tous les amateurs de voile venus après lui une région navigable quasiment toute l’année – avec quelques exceptions qui confirment la règle… Carl Victor a navigué à Tenerife et Lanzarote peu avant la pandémie.

Si cela m’était arrivé en Grèce, j’aurais probablement écrit: ­«celui qui vient trop tard est puni par les dieux». Je ne peux donc que m’agacer d’avoir essayé de monter dans le train ­«Charterweek Kanaren» alors qu’il était déjà parti. Plus un seul bateau n’était en effet disponible, pas même une seule couchette. Tout simplement ­complet! Qu’est-ce qui rend donc cette zone de ­navigation si attrayante? Les îles ­Canaries ont l’avantage d’être situées dans la zone des ­alizés du nord-est – le vent y est donc une quasi-­garantie. En outre, il ne se passe pas un jour sans que le soleil ne brille dans le ciel, même en hiver. Sans oublier le fait que les îles sont belles et que l’infrastructure y est de très bonne ­facture. Il faut toutefois être conscient qu’il s’agit d’une région hauturière, qui peut s’avérer exigeante pour le skipper et l’équipage. Les dépressions atlantiques en hiver ­progressent souvent loin vers le sud, et les zones de vents forts intensifient en été les alizés, qui rugissent déjà bien souvent à cette ­période de l’année. L’amplitude des marées peut en outre atteindre trois mètres. Tous des aspects qui peuvent faire hésiter même les ­navigateurs chevronnés. Mais bonne nouvelle: la Charterweek est précisément là pour cela! Dès le briefing, la plupart des inquiétudes sont dissipées. Les éventuels problèmes lors de la première sortie en mer sont résolus via les ondes ultracourtes, et une équipe attend généralement au port afin de ­régler immédiatement les problèmes techniques. Et une fois les amarres ­larguées,