Une bonne prévoyance

Plus nous avançons en âge et plus les thèmes de la prévoyance et de la retraite vont en principe nous intéresser. Si l’on souhaite profiter de ses vieux jours à bord de son propre bateau, il vaut la peine de se pencher sur les questions de prévoyance – et le plus tôt est le mieux. «marina.ch» s’est renseigné auprès de la caisse de pension Asga à Saint-Gall.

Les caisses de pension ont pour mandat constitutionnel de permettre – avec le premier pilier (AVS) – de maintenir un ­niveau de vie antérieur de manière adéquate, et ce, aussi bien à la ­retraite qu’en cas d’invalidité ou, pour les survivants, en cas de décès d’un conjoint. «Une bonne caisse de pension ­devrait idéalement offrir une capacité de risque élevée, une structure d’âge saine, un taux d’intérêt approprié, des frais de risque et de gestion bas ainsi qu’une qualité de service de bonne facture. Et elle doit pouvoir répondre parfaitement aux besoins d’une entreprise», explique Roman Bühlmann, collaborateur en marketing et en communication chez Asga. La caisse de ­pension Asga est organisée sous forme de coopérative, ce qui garantit un haut degré de transparence et permet aux membres d’exercer une influence ­directe. «En tant que caisse autonome, nous assumons nous-mêmes tous les risques, raison pour laquelle nous attachons une grande importance à la gestion de ces ­derniers. Et cela s’avère payant: nos membres reçoivent en général des intérêts nettement plus élevés que ceux prescrits par le Conseil fédéral. En outre, chaque franc reste dans le ­système et profite toujours au bien-être de nos membres», ­explique Roman Bühlmann.
La loi prescrit que tous les salariés doivent être assurés ­auprès de la prévoyance professionnelle (LPP, 2e pilier) s’ils sont ­inscrits à l’AVS et perçoivent un salaire annuel supérieur à 22 050 francs. Les salaires dépassant le montant limite supérieur légal ­d’environ 88 000 francs peuvent être assurés au titre de l’assurance ­surobligatoire. «Il existe de nombreuses possibilités – soit dans le plan standard pour tous les collaborateurs, soit dans un plan séparé pour les cadres», dit Andreas Wiprächtiger, Senior ­Account Manager à la caisse de pension Asga. «Pour les ­salaires supérieurs à 132 000 francs, il est possible de ­choisir entre ­plusieurs stratégies de placement dans le cadre d’un plan 1e, tout en bénéficiant d’une participation totale aux risques.»
Des lacunes de prévoyance peuvent survenir en raison d’augmentations de salaire au cours d’une carrière professionnelle ou d’une perte de revenus pendant, par exemple, une croisière en voilier de plusieurs mois. Afin de combler ces lacunes, il peut être intéressant de procéder à un rachat dans la caisse de ­pension, cela permettant d’augmenter le capital vieillesse et de déduire le montant du rachat des impôts. «Dans le cas d’un retrait en capital, aucun rachat ne devrait être effectué trois ans avant la retraite, sans quoi les avantages fiscaux liés à ces rachats devront être payés ultérieurement. Il faut en outre ­s’assurer que les rachats facultatifs soient versés en complément en cas de décès», note cependant Andreas ­Wiprächtiger. Il vaut également la peine de se renseigner sur l’état de la caisse de pension. En effet: «Si le taux de couverture de la caisse de pension est inférieur à 100 %, un rachat n’est pas recommandé, car l’avoir de vieillesse, y compris les rachats facultatifs, pourrait éventuellement être réduit. Le rendement le plus élevé est souvent obtenu avec une courte durée de placement dans les dernières années avant la retraite. Les salaires ayant tendance à être plus élevés à l’âge de la retraite, la progression fiscale est en effet au plus haut et l’argent n’est immobilisé que pour une courte durée», explique Roman Bühlmann.
Bien avant l’âge de la retraite, il est possible de retirer des fonds de la LPP pour se mettre à son propre compte ou pour acheter un logement à usage personnel. «Le capital ­vieillesse ne peut pas être utilisé en cas d’achat important en mer avant la retraite», précise cependant Andreas ­Wiprächtiger avant d’ajouter avec un sourire: «Mais ne navigue-t-on pas beaucoup plus sereinement lorsque l’on est sûr de sa prévoyance vieillesse?»