Un printemps éternel

En automne et en hiver, nombreux sont ceux qui fuient le froid pour se réfugier sur les îles en fleurs de Madère. Parmi eux, de plus en plus de navigateurs qui découvrent l’archipel comme région de charter.

«Madère ne serait-elle pas aussi une région de charter?» Cette question m’a pris au dépourvu. J’en revenais justement, mais, comme lors de mes précédentes visites, je m’étais contenté d’y faire juste une escale. Nous avions en effet rempli les réservoirs à Porto Santo et profité de dormir toute la nuit, avant de nous détendre un peu à Funchal et d’entamer notre dernier trajet jusqu’aux Canaries. Jusqu’à présent, je n’avais donc jamais considéré l’archipel de Madère en tant que région de charter. Quelque chose m’aurait-il donc échappé? Il s’avère que oui! Palmayachts m’avait échappé. Ce qui est aussi compréhensible, étant donné que l’entreprise n’est représentée que par un petit nombre de bateaux à Funchal. Après l’Algarve et Lisbonne, Palmayachts aimerait désormais attirer ses clients de charter également à Madère. Exactement un an plus tard, presque jour pour jour, je déambule à nouveau dans la vieille ville de Funchal. Détendu, je savoure ici un bica (espresso) et me régale avec un chinesa (café au lait). Le soir, je ne résiste pas à un petit madeira (vin de liqueur) en guise d’apéritif. C’est alors que je tombe sur un bistrot dans la Zona Velha. Vu son caractère trop pittoresque, je ne préfère pas le recommander. Avec ses délicieux petits plats typiquement portugais, il surpasse cependant ses concurrents plus touristiques. Bien que je ne sois pas particulièrement féru de fado – musique traditionnelle et mélancolique du Portugal –, ses sonorités me hantent ce soir-là jusque tard dans la nuit.