«Nous sommes ravis de cette présence suisse»

Le signal de départ de la dixième édition du Vendée Globe sera donné le 10 novembre prochain. Jamais dans l’histoire de la régate en solitaire la plus difficile au monde autant de skippers n’ont voulu participer et jamais la course n’a eu un caractère aussi international. «marina.ch» s’est entretenu avec Alain Leboeuf, président du Vendée Globe.

Alain Leboeuf, vous êtes président du Vendée Globe ­depuis 2021. Comment souhaiteriez-vous marquer de votre empreinte cette célèbre régate?
J’attache une grande importance au fait que le Vendée Globe ne soit pas seulement un défi sportif, mais qu’il continue à avoir un parfum d’aventure. En tant que scientifique et ancien professeur de biologie, il est également très important pour moi d’utiliser ce qui est désormais ­devenu une plateforme internationale pour attirer l’attention sur la fragilité des océans.

Comment le Vendée Globe s’engage-t-il en faveur des océans?
Nous avons réalisé un bilan carbone prospectif de la ­prochaine édition du Vendée Globe afin de mettre en place des mesures adaptées pour réduire son impact sur ­l’environnement. Nous faisons, par exemple, en sorte que le village du Vendée Globe, qui ouvre ses portes trois semaines avant le départ de la régate et attire des centaines de milliers de personnes, soit le plus responsable possible. Nous encourageons l’économie circulaire et misons sur les transports publics pour les déplacements des visiteuses et visiteurs. Nous voulons bien entendu également agir ­auprès des skippers et leurs Imoca, qui devront se passer ­d’énergie fossile dès 2028 pour alimenter leurs appareils de bord. En outre, la classe Imoca mène depuis trois ans un travail approfondi d’analyse du cycle de vie des bateaux. Ces travaux ont déjà permis de déterminer les matériaux et les techniques de construction les plus adaptés à ­l’environnement. Nous avons également entamé un partenariat avec l’Unesco: bien que des skippers embarquent…