Mettre l’accent là où il faut

L’équipe de la relève Aschieri/Camusso n’en est qu’au début du long et intense parcours qui les mènera à une éventuelle qualification pour les Jeux olympiques de 2028 dans la classe Nacra 17. S’ils veulent y parvenir, il leur faudra de l’endurance, de la discipline et une grande disposition au renoncement.

Andrea Aschieri et Anja Camusso sont prêts à travailler dur pour réaliser leur rêve olympique. Ce n’est qu’en octobre ­dernier que les deux jeunes navigateurs de la relève sont passés du ­petit Nacra 15 à la classe olympique Nacra 17. Lors de leur troixième régate chez les «grands» à la Semaine Olympique Française à Hyères en avril 2023, ils ont tout de suite réalisé une très bonne performance en se qualifiant pour la Gold Fleet et en terminant à la 15e place. Leur disponibilité à toujours ­donner le meilleur d’eux-mêmes est également indispensable s’ils veulent atteindre leur objectif de naviguer parmi les meilleurs aux Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles. Peu de gens savent mieux cela que le navigateur suisso-argentin Matías Bühler, qui a décroché un diplôme olympique (7e place) à Rio en 2016 avec Nathalie Brugger en Nacra 17 et a remporté en tant qu’entraîneur la médaille de bronze avec l’Argentine en 2008 à Pékin dans la classe Tornado. «Il faut prendre en compte une multitude d’éléments pour réussir une campagne ­olympique. L’un des aspects les plus importants est l’état d’esprit: il faut absolument mettre l’accent sur la voile. Cela implique également une grande dose de renoncement, par exemple en ce qui concerne la vie sociale avec la famille et les amis. Il faut se ­sentir à l’aise dans le déséquilibre entre la vie professionnelle et la vie privée», explique le navigateur professionnel, qui fait actuellement partie de l’équipe Alinghi Red Bull Racing. Il raconte avoir déjà vu de nombreux jeunes talents abandonner parce que le chemin était trop difficile pour eux. «Il est important d’aimer ce que l’on fait. Même si ce n’est pas toujours facile», résume-t-il.