Des affaires de cœur

«Un esprit sain dans un corps sain.» Cet aphorisme qui prévalait déjà dans la Rome antique ne peut qu’aller de soi pour les amateurs de sports nautiques d’aujourd’hui: maîtriser son bateau nécessite en effet de l’esprit ainsi qu’une bonne forme physique.

Les cœurs sont omniprésents en février avec le jour de la Saint-Valentin, qui connote aussi bien des amours romantiques que des peines de cœur. Et pourtant, c’est souvent en hiver que le cœur est quelque peu oublié. «On reste la plupart du temps assis ou debout, et souvent dans un bureau tempéré… Ce qui a pour conséquence de rouiller le système cardiovasculaire, car il est en fait conçu pour être davantage sollicité», explique Rosalie Mutter, scientifique du sport à la CSS ­Assurance, faisant ici référence non pas aux moments romantiques de la Saint-Valentin, mais à notre quotidien.
La situation est quelque peu différente pour la navigation à la voile ou à moteur: le corps et l’esprit sont en effet constamment sollicités par les mouvements permanents en plein air, et le vent et l’eau sont en outre bénéfiques pour l’esprit. Les croisières sur nos magnifiques lacs ou sur l’infini des mers sont faites pour oublier le quotidien, relativiser les soucis et simplement «être». Sur un bateau, aucun jour ne se ressemble: l’eau change constamment de couleur et apparaît tantôt avec une surface lisse comme un miroir, tantôt avec des vagues ­dansantes au gré de son humeur. Que demander de plus? Que ce soit par la simple force du vent ou par la puissance d’un moteur, la ­navigation est toujours synonyme de liberté à l’état pur.