«Le Rhum, c’est une course qui me fait peur»

Alan Roura est prêt à voler sur la Route du Rhum début novembre. À Lorient, aux commandes de sa petite entreprise et de son dernier 60 pieds La Fabrique, nouvellement équipé de foils, il prépare la Route du Rhum et le Vendée Globe 2020. Il mène ainsi un projet plus structuré, bénéficiant d’un budget plus conséquent avec en tête de nouveaux objectifs sportifs et humains.

Le grand monocoque rouge à croix blanche file au près, à 15 noeuds, au large de l’île de Groix. Sur une mer plate, Alan Roura en profite pour se livrer à une petite acrobatie sur le foil bâbord de La Fabrique pour le plus grand bonheur des photographes embarqués dans le zodiac suiveur.

Ça, c’est pour la galerie, mais le bonhomme a pris de la consistance et de l’épaisseur depuis son tour du monde en solitaire accompli en 2016 sans escale et sans assistance. Son premier Vendée Globe, terminé à la douzième place sur le plus vieux bateau de la flotte, lui a donné le goût de poursuivre sur cette lancée et de s’attaquer pour les trois années à venir à toutes les grandes épreuves océaniques, avec les plus grandes courses du circuit Imoca au programme: Rhum, Jacques Vabre et le Vendée Globe 2020 en apothéose.